Enseignement sur la confession pendant le temps du Jubilé n°3 – « Les obstacles à la confession »

Enseignement sur la confession pendant le temps du Jubilé n°3 – « Les obstacles à la confession »

Pendant le temps du Jubilé, le Père Ambroise Riché nous propose un parcours sur la confession.

Découvrez la première partie de l’enseignement n°3 : « Les obstacles à la confession ».

Malgré notre désir sincère de goûter le pardon de Dieu, de nombreux obstacles peuvent nous empêcher d’aller nous confesser.

Les premiers obstacles sont d’abord des freins qui existent dans notre cœur. Voici les deux premiers :

  1. Il peut y avoir l’orgueil, qui nous empêche de reconnaitre nos péchés, de les confesser devant un prêtre, parce que cela blesse un peu notre amour propre. « J’ai ma dignité, je ne m’abaisserai pas à cela. » Je pense peut-être aussi pouvoir me débrouiller tout seul. En quoi ai-je besoin d’un prêtre ou de l’Église pour demander pardon à Dieu et recevoir ce pardon ? Ne puis-je pas le faire par moi-même, tout seul dans le secret de ma chambre ? Pas si sûr. Nous en reparlerons dans les enseignements à venir. Il peut y avoir ici encore une autre forme d’orgueil : au fond la confession, c’est un peu dépassé, c’est bien pour les autres, moi, je suis au-dessus de cela.
  2. Il peut y avoir aussi une forme d’insensibilité spirituelle qui a progressivement gagné notre cœur. Cela fait tellement longtemps que je ne me suis pas confessé, et j’ai peut-être perdu alors le sens de mes péchés. Je ne vois plus trop ce que je fais de mal.

Tentons une comparaison : De même que mon corps est pourvu de capteurs qui me font reconnaitre, lorsque je goûte, regarde ou écoute, lorsque je touche, que tel ou tel aliment, lumière ou son me fait du bien ou gâte mes sens, de même dans mon âme, il existe des sens, des capteurs, qui me font éprouver ce qui est bien et ce qui est mal. Si ma main ne sent plus qu’elle brûle lorsqu’elle est au-dessus du feu, elle risque d’être totalement détruite. De même si mon âme ne perçoit plus le mal qui est en elle, elle risque de se laisser détruire par lui. Ces sens de mon âme ont ainsi pu être progressivement anesthésiés, faute de les avoir exercés en vivant la confession. Je peux alors peut-être oser revivre une nouvelle, et comme une première, confession même très imparfaite pour raviver en moi ces sens de l’âme en les exerçant à nouveau.

Père Ambroise RICHÉ

À suivre…