Pendant le temps du Jubilé, le Père Ambroise Riché nous propose un parcours sur la confession.
Découvrez la troisième partie de l’enseignement n°3 : « Les obstacles à la confession ».
« Je vais me confesser ». Bien souvent lorsque nous prononçons ces mots, nous vient à l’esprit l’idée d’aller comme au tribunal, où il n’y a qu’à avouer mes fautes. Si évidemment la reconnaissance de nos péchés, l’aveu, fait partie de la confession, en réalité, la confession ne commence pas par cela. Reconnaitre mes péchés n’est ni la première chose, ni le préalable de toute bonne confession, ni la chose la plus importante. Cela vient en second. Tout d’abord, il y a la reconnaissance, la confession de ce que Dieu fait pour moi, de son amour pour moi. En effet, il n’existe pas de péché, c’est-à-dire d’offense à l’amour de Dieu, sans une reconnaissance concrète de cet amour. Le péché n’a de sens que par rapport à une relation que je vis avec Dieu et qui part d’abord de Dieu lui-même, de ce qu’il fait dans ma vie, de la manière dont il m’aime. Bien sûr, il existe des actes mauvais en soi et que rien ne saurait rendre bons, mais je progresserai considérablement dans la compréhension de ces actes, lorsque je comprendrai qu’ils ne sont pas simplement des infractions à un code moral, mais premièrement et ultimement toujours des offenses qui blessent l’amour de Dieu. Aller me confesser, c’est donc toujours confesser d’abord ce que Dieu fait pour moi ; c’est, comme le disait Augustin, faire une confessio laudis, une confession de louange avant de faire une confessio peccatorum, une confession des péchés. C’est faire confession de gratitude, de reconnaissance, un acte par lequel nous disons combien Dieu nous aime, et combien par son amour, il comble nos vies. Une fois cette confession faite, parce que, par la reconnaissance sincère de l’amour de Dieu, mon cœur sera beaucoup plus accordé à son amour, je pourrai éprouver d’une manière beaucoup plus fine que, bien souvent, je ne réponds pas à cet amour, je l’ignore et que ma manière de vivre devient même parfois une offense à cet amour. Ainsi, je saurai vraiment reconnaitre d’une manière plus juste ce qui dans ma vie est un accueil trop médiocre, une réponse trop partielle à cet amour que Dieu nous donne.
Notons bien sûr que l’amour de Dieu s’exprime au plus fort dans la mort de Jésus pour nous et dans sa résurrection, mais qu’il s’exerce, s’applique pratiquement, concrètement, quotidiennement de mille et une manières dans nos vies.
Mise en œuvre : Pour préparer vraiment ma confession, devant un crucifix, prendre le temps de m’interroger dans la prière : Seigneur qu’as-tu fait pour moi aujourd’hui (cette semaine, ce mois-ci), comment concrètement m’as-tu aimé ? Le noter et louer le Seigneur, exprimer ma gratitude.
Père Ambroise RICHÉ
À suivre…