Maurice (IIIe siècle) était le chef d’une légion romaine composée uniquement de chrétiens égyptiens, appelée la légion thébaine. Cette légion était stationnée en Gaule, envoyée par l’empereur Maximien Hercule pour écraser une rébellion.
Histoire
L’empereur ordonne à ses troupes de participer à des sacrifices païens et de persécuter les chrétiens. Maurice et ses hommes refusent, affirmant leur fidélité à l’empereur mais pas au prix de leur foi chrétienne.
Maximien fait alors décimer la légion, c’est-à-dire faire exécuter un soldat sur dix pour l’exemple. Mais face à leur persévérance, l’empereur fait exécuter toute la légion, soit environ 6 600 hommes selon la tradition.
Saint Maurice est donc mort en martyr, pour avoir refusé de renier sa foi.
Vénération et culte
Leur lieu de martyre est devenu l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune, fondée en 515, un des plus anciens lieux de pèlerinage d’Europe encore actif aujourd’hui.
Saint Maurice devient patron des soldats, des armées chrétiennes, et est très vénéré au Moyen Âge.
Il est aussi le saint patron du Saint-Empire romain germanique : certains empereurs le prenaient comme modèle de chevalerie chrétienne.
Représentation
Il est souvent représenté en soldat romain, parfois avec une lance ou une épée, et parfois avec la palme du martyre.
Dans l’art médiéval allemand, il est parfois représenté comme un homme noir, en lien avec ses origines égyptiennes — un symbole très fort et rare dans l’iconographie chrétienne occidentale.